Angélina
Seené 

• L'art et le théâtre

 

J'utilise depuis toujours l'art et le théâtre dans ma pratique et les résultats ont toujours été spectaculaires. Rien de mieux que l'expression artistique et corporelle pour soutenir le développement d'un savoir-faire ou d'un savoir-être. Les possibilités sont sans limites.

 

• La nature

 

« L’environnement naturel (…) fournit aux enfants des opportunités uniques d’apprentissage, que ce soit en matière d’engagement, de prise de risques, de découverte, de créativité, de maîtrise des situations, d’estime de soi. Il inspire une variété d’états émotifs – comme l’émerveillement – et améliore les aptitudes psychologiques censées avoir une influence positive sur les différents aspects du développement cognitif ». Payam Davdand, médecin et docteur en épidémiologie de l’environnement.

 

Le réseau Môm'artre pointe les bienfaits de la nature dans le développement psychomoteur (marcher, courir, sauter etc.), cognitif (langage et vocabulaire de la faune et la flore, compréhension des mécanismes naturels etc.), psychoaffectif (rencontre avec la peur, la joie, la tristesse etc.) des enfants.

 

Convaincue par l'importance de la nature dans l'acquisition de compétences et dans le développement de l'individu, tant par ma propre expérience pédagogique et personnelle que par mes recherches et mes lectures, je m'appuie chaque fois que possible sur cette nature, dans ma pratique et mes séances.

 

• L'expérience sensible

 

L'expérience sensible est le ressenti immédiat, subjectif et instable qui affecte le corps au contact d'une chose ou d'un événement et, par répercussion, qui va impacter les processus mentaux.

 

Suite aux travaux, d'Antonio R. Damasio notamment dans son ouvrage « L'erreur de Descartes », nous savons que le corps et l'esprit sont très fortement liés. Le corps et les sens ont un rôle primordial dans les processus mentaux (évaluation, attention, perception etc.) et nos représentations. Plus globalement, l'environnement impacte grandement notre activité cérébrale. Pour élaborer des représentations, le cerveau se base sur l'environnement physique (l'expérience sensible) et socioculturelle. La représentation que l'on se fait d'un lion est différente d'un individu à un autre par exemple, selon son expérience et son milieu. Quand nous vivons une expérience, nous la vivons à travers nos sens, à travers notre corps et cela va impacter nos réactions conscientes ou inconscientes. Si nous voyons un chien et qu'il nous mord, nous aurons tendance (à moduler selon l'expérience précédente) à nous méfier des chiens à l'avenir.

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Ce n'est pas "je pense, donc je suis" mais plutôt "je suis, donc je pense"!

 

Je pars ainsi souvent du corps et de l'expérience de l'apprenant comme point de départ dans les apprentissages et, pour atténuer certains blocages, comme le rejet de certaines matières par exemple, qui sont très souvent liées à des mauvaises expériences émotionnelles et sociales vécues en classe, ou pour remédier au phénomène dit d'impuissance apprise (Martin Seligman) : si on nous répète que nous ne sommes pas capable, nous finissons par le croire et nous n'essayons même plus d'y arriver. Cela met en exergue, le rôle et l'importance de l'autre dans la capacité à croire en son potentiel.

 

Je m'emploie à déjouer ses états somatiques négatifs et à créer de nouveaux marqueurs somatiques plus positifs. Je retrouve ainsi beaucoup plus d'attention et de mémoire de travail chez mes élèves, ces deux derniers éléments étant fortement liés aux sentiments et aux émotions.

 

• La créativité

 

La créativité, c'est créer, inventer, imaginer, réaliser, c'est trouver des solutions nouvelles devant une problématique, dans un contexte ancien ou nouveau, c'est être capable d'envisager les choses sous différents angles. Selon Créa France, Association Française pour le développement de la créativité, c’est “l’art de considérer et de faire les choses différemment” .

 

Pour être créatif, il faut oser, et pour oser, il faut avoir confiance en soi et en son potentiel (Isabelle Filliozat – L'intelligence du cœur), le développement de l'estime de soi est donc primordial (Cf partie : « la relation à soi – accompagnement éducatif »).

 

• L'autodétermination

 

L'autodétermination désigne un ensemble « d'habiletés et d'attitudes requises chez une personne, lui permettant d'agir directement sur sa vie et effectuant librement des choix non influencés par des agents externes indus» (Wehmeyer et Lachapelle, 2006, p. 69).

Cela suppose le recours à des stratégies d'auto-gestion (auto-évaluation, auto-régulation, auto-instruction et auto-renforcement), la capacité à se fixer des objectifs, la capacité à croire en soi etc. ​

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Pour cela, l'individu doit connaître ses capacités et ses limites et agir en conséquence. Il doit développer une connaissance raisonnable de soi, connaissance qui se forme principalement par l'expérience acquise dans son environnement.​

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L'auto-détermination est décisive pour les enfants à besoins particuliers car elle a un rôle essentiel dans la persévérance scolaire. Pour soutenir son développement, je m'emploie à créer des espaces de choix, donner un place active à l'enfant, favoriser la confiance en soi, donner du sens aux apprentissages etc.