Evaluation des difficultés scolaires
Angélina
Seené
06.61.85.22.55

Educatrice scolaire spécialisée
Remédiation des difficultés scolaire et d'apprentissage
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formée aux troubles neurodéveloppementaux (Autisme et TED, TDA/H, troubles DYS )
Un accompagnement éducatif
Apprendre, c'est la rencontre de plusieurs éléments et c'est avant tout s'épanouir et combler un besoin naturel. Nous sommes tous, qui que nous soyons, quoi que nous fassions, en apprentissage permanent. Apprendre, ce n'est pas cocher les cases d'une évaluation de compétences académiques, apprendre, c'est vivre, aller à la rencontre de soi, des autres, c'est devenir autonome, faire ses propres choix et trouver des raisons d'exister.
La relation à soi : "j'accepte la grandre aventure d'être moi-même"- Simone de Beauvoir (1908-1986)


Connaissance et estime de soi
Motivation
Vie sensorielle
D’après Benoît de Villemeur, fondateur de « Fondation Dyslexie », en France, 50% des jeunes de 15 à 24 ans qui se suicident sont atteints de troubles de l'apprentissage.
Les enfants neuro-atypiques n'ont jamais fini de faire leurs preuves car leur estime d'eux-mêmes est abîmée par les nombreuses remarques, réflexions et par le regard des autres. Nombreux sont les enfants qui se considèrent comme « nuls », qui ont perdu confiance en leurs capacités, en leur potentiel et surtout qui ont été coupés de leur individualité. Ils ne savent plus qui ils sont, quelles sont leurs forces, leurs qualités, ce qu'ils aiment, ce qu'ils voudraient. Cela impacte fortement leur relation aux apprentissages et leur comportement. Nous assistons alors au développement d'une intolérance à l'erreur. Des crises de larmes et de colère apparaissent, la souffrance est là, que faire ?
Lorsque j'accompagne un enfant, je prends évidemment cet aspect en considération et je mets en place un ensemble d'éléments propices au développement de l'estime et de la confiance en soi.
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SE CONNAITRE, POUR SE COMPRENDRE, S'ESTIMER ET PRENDRE SOIN DE SOI
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J'accompagne en outre l'enfant dans le retour à son individualité parce que c'est seulement lorsque l'on sait qui nous sommes que l'on peut commencer à s'estimer et à avoir confiance en soi.
Pour l'apprenant, il est essentiel de développer un regard authentique sur soi : connaître ses stratégies d'apprentissage, ses forces, ses centres d'intérêt, son profil sensoriel, ses réactions face au stress, face à des situations difficiles etc. Ces éléments me permettent également d'individualiser ma pratique pédagogique et éducative. Je peux alors envisager de travailler sur la gestion des émotions par exemple, ou d'utiliser une entrée sensorielle plutôt qu'une autre, etc. J'aime également permettre à l'enfant de se nourrir cognitivement de ce qu'il aime. Rien de tel pour redonner de l'élan aux apprentissages! Je refuse ainsi de nier l'apprentissage spontané, naturel et informel.
Ce premier travail, de recherche de son individualité, est le début du chemin vers l'estime de soi, mais cela ne suffit pas. Pour s'estimer, il est nécessaire de se sentir important, digne d'intérêt et d'attention. Il faut également se sentir compétent et à la hauteur des situations. Enfin, il convient de se sentir aimable, ce qui implique de s'aimer soi-même, et d'apprécier ce que l'on est.
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​L'estime de soi est souvent liée à ce que l'autre nous renvoie, aux expériences vécues, c'est pourquoi je m'emploie à rendre chaque séance encourageante et stimulante. Je prends le temps, avec l'enfant, d'échanger et de partager avec lui, je souligne toujours ses forces et ses réussites, je le laisse faire des choix et l'encourage à exprimer ses besoins et ses envies pour mieux les prendre en compte. Je créer mes séances sur mesure, en tenant compte de la singularité de l'élève, de façon à lui porter une réelle et sincère attention, et je nourris son appétence naturelle pour les sujets qui l'intéressent et dans lesquels il va naturellement se sentir capable et compétent.
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La relation à l'autre : "On ne peut pas se construire [...] sans le regard un tant soi peu admiratif [...] ou affectueux de l'autre - Daniel Pennac (1944-...)


Compétences socio-émotionnelles
Autorégulation
Gestion des émotions et des relations
Le soi se construit grâce à l’auto-perception de ce que nous sommes (ou pensons être) mais également en fonction des interactions avec les autres (Masciotra & Medzo, 2009).
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Bien que l'apprentissage des habiletés sociales soit en général naturel, il arrive, pour plusieurs raisons, que cet apprentissage doive être soutenu voire formalisé. C'est le cas de votre enfant? je vous propose des solutions :
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J'accompagne les enfants qui en ont besoin, dans le développement de leurs compétences socio-émotionnelles. Elles peuvent être définies comme « un ensemble de capacités qui nous permettent de percevoir et de comprendre les messages communiqués par les autres, de choisir une réponse à ces messages et d'émettre celle-ci par des moyens verbaux et non verbaux, de façon appropriée à une situation sociale » (Baghdadli et Brisot-Dubois, 2011). Elles permettent à tout individu de s'ajuster et de s'adapter à son environnement social, et comprennent :
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Les habiletés prosociales : entrer en contact et en interaction (sourire, saluer, communiquer de manière fonctionnelle), créer du lien avec l'autre (considération, partage et échanges), comprendre le contexte et en déduire des intentions et des actions pro-sociales, communiquer sans violence.
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La gestion des relations : identifier un conflit et ce qui peut en être source (normes sociales), réévaluer, faire des compromis, négocier et influencer les autres, trouver des stratégies pour sortir d'un conflit dans lequel on est enfermé sans s'effacer et sans écraser l'autre.
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L'intelligence émotionnelle : « Ce qui détermine l’adaptation, ce ne sont pas tant les émotions, mais ce que l’individu en fait (ou n’en fait pas). Les individus capables d’identifier leurs émotions, d’en extraire la valeur informative, de les réguler si elles sont inadaptées au contexte (i.e. ayant des compétences émotionnelles élevées) optimiseront leur adaptation à l’environnement tandis que les autres l’hypothéqueront » (Mikolajczak, 2014).
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Autorégulation : trouver des alternatives à la violence verbale et non-verbale, maîtriser ses émotions et ses pulsions, s'adapter aux situations.
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Perception, assimilation et compréhension émotionnelle des autres / conscience sociale : identifier, comprendre et réagir aux émotions des autres = empathie affective, cognitive et sollicitude empathique.
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Perception, assimilation et compréhension émotionnelle de soi : comprendre et reconnaître ses émotions, comprendre leurs rôles et leurs impacts sociaux.
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Étant donné que les compétences sociales s’acquièrent principalement par l'expérience des interactions et par l'imitation, je m'emploie à instaurer avec mes élèves une relation authentique, empathique et de qualité, dans laquelle chacun a le droit à l'expression de son individualité dans le respect de l'autre. De plus, je mets également en place une communication non-violente en communiquant moi-même de cette manière et en transmettant l'essence même de la CNV aux enfants. Et pour finir, je leurs fais confiance!
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En outre et de manière plus formelle, j'interviens de trois façons :
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En situation réelle (en classe, dans la cour de récréation, à la maison) : dans ce cas il y a d'abord un phase d'observation. Vient ensuite le temps de l'intervention en temps réel auprès de l'enfant ou du jeune.
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En différé : après une phase d'observation, je mets en place, en séance individuelle ou collective, des activités et du modeling en lien avec les observations.
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En enseignement : activités et autres outils hors contexte ou en contexte fictif.
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Ces trois façons peuvent être utilisées sur un même suivi, selon les besoins, les troubles et les difficultés de l'apprenant. J'utilise si besoin des procédures d'enseignement spécialisé ( rétroaction et objectivation, généralisation etc.).
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​Je termine avec deux de mes constats :
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D'une part, je constate que beaucoup d'enfants sont en souffrance à l'école car ils doivent s'effacer devant les goûts et exigences du groupe, et ainsi renoncer en partie, voire totalement à leur individualité propre. Ils ne répondent parfois pas suffisamment à ce qui est socialement attendu et sont rapidement considérés comme gênants, dérangeants. Cela entraîne évidemment une immense souffrance, souvent niée. En retour on observe une hausse des comportements violents, d'auto-mutilation, d'évitement, d'échappement et de repli sur soi, comportements considérés à nouveau comme inadaptés. C'est ainsi que le cercle vicieux s'installe. Un cercle que je m'emploie à briser en donnant les clés nécessaires à ces enfants en souffrance.
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D'autre part, je constate qu'au-delà des personnes ayant des troubles empêchant le développement spontané des compétences sociales, nombreux sont les enfants qui sont débordés par les normes sociales instaurées à l'école car elles ne reflètent pas toujours la réalité sociale et sont parfois biaisées par le contexte et l'ambiance scolaire. J'entends souvent dire que les enfants sont méchants entre eux. Ce que je constate, c'est que dans des environnements où règnent bienveillance et respect des individualités et des différences, les enfants sont tout à fait capables de se montrer à leur tour empathiques et tolérants. C'est l'exemple même que nous donnent les écoles suédoises dans lesquelles il y a une vraie volonté d'inclusion et de cohésion. Je privilégie donc dans mes séances individuelles et collectives la bienveillance et le respect de chacun.
L'autonomie : "Aide-moi à le faire moi-même" - Maria Montessori (1870-1952)


Auto-détermination
Faire des choix et prendre des initiatives
Etre acteur de ses apprentissages et de sa vie
Ne pensez-vous pas que toute personne devrait être sujet de droit et non objet de soin?
C'est dans cette perspective que je soutiens les enfants et les jeunes ayant des besoins particuliers à devenir acteur de leur vie, à apprendre à apprendre, à s'adapter et à maîtriser les situations de la vie quotidienne.
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« C'est cela l'éducation : à la fois donner au jeune le goût de se créer lui-même, en se regardant de l'extérieur et en prenant conscience de la possibilité de choisir un chemin (educere) et lui apporter toute la nourriture intellectuelle nécessaire pour qu'il puisse établir son projet (educare) . Le rôle premier de tout groupe d'hommes, ethnie, nation, humanité dans son ensemble est de faire des hommes, ou, plutôt, de créer des conditions permettant aux hommes de se faire eux-mêmes. » (Jacquard, 1987, p. 14).
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Je soutien ainsi le développement des compétences de vie pratique (alimentation, hygiène, habillage etc.) pour que tout individu puisse accéder à l'autonomie dans son quotidien. Je porte également beaucoup d'intérêt au développement de l'autodétermination chez les jeunes et les enfants que j'accompagne et ce, au travers de mes interventions éducatives mais également pédagogiques (en savoir plus dans la partie "accompagnement pédagogique : l'autodétermination").
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